Résumé

« Le symbolisme de l’indéterminé – et de la lettre – de Viète à Leibniz et Russell »

La représentation des quantités données dans le texte symbolique fut une innovation majeure de la fin du XVIe siècle, due à François Viète, qui introduisit un nouveau système de signes, entièrement constitué de lettres. On mesure mal aujourd’hui la révolution symbolique apportée par cette procédure, dont la fonction véritable consista, en dernière analyse, à faire prendre en charge par l'écriture symbolique deux concepts considérés comme opposés dans la langue naturelle, l'arbitraire et le fixé, l’un et le multiple, ou encore, le quelconque et le singulier. Cette assomption symbolique se subsuma par la création, dans les modes de connaissance mathématique, d'une catégorie inédite dans le calcul, l'« indéterminé ».

Référence : ‘Viète et la dialectique de l’indéterminé. La représentation du “donné“»’, in M. Serfati, La Révolution symbolique. La constitution de l’écriture symbolique mathématique. Paris. Petra. 2005, 145-199.

Adresse

Institut Henri Poincaré.
11 rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris

Autres Informations

Intervenant

Michel SERFATI

IREM-Université Paris Diderot

14 heures