« “Monsieur Descartes“ et Élisabeth de Bohème »
« D’une correspondance mathématique à la naissance d’une amitié “philosophique“ »
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Séminaire d’épistémologie
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Résumé
« “MONSIEUR DESCARTES“ ET ÉLISABETH DE BOHÈME. D’une correspondance mathématique à la naissance d’une amitié “philosophique“ »
La séance se poursuivra en une lecture de lettres par Sylvette Ruiz-Serfati, Philippe Séguin, Michel Serfati
La correspondance entre Descartes (1596-1650) et Elisabeth de Bohême, Princesse Palatine (1618-1680), commencée en 1643, a fait l’objet, depuis Baillet (1691) d’un très abondant commentaire philosophique. Elle prit fin, deux mois avant la mort de Descartes, par la dernière lettre d’Elisabeth, du 4 décembre 1649. Dans les premières correspondances (1643), on découvre un intéressant échange « technique » sur un problème de géométrie plane. On y reconnaît une inflexion neuve de la méthodologie mathématique de Descartes - depuis 1637 et le temps de la Géométrie – en même temps que la démonstration d’une exceptionnelle pertinence de la position critique d’Elisabeth. Nous analyserons dans un certain détail cet échange mathématique – il fut, chez Descartes, le moment d’une incontestable reconnaissance de la compétence d’Elisabeth.
Par la lecture de brefs extraits des lettres échangées dans la suite d’une abondante correspondance, nous tâcherons ensuite d’esquisser simplement le style de la relation entre les deux protagonistes. Nous avons pour cela choisi une brève description d’une des (nombreuses) péripéties, de mai à décembre 1645, de la genèse de la rédaction par Descartes du traité Des Passions de l’âme (1649).
Ce fut un échange parfois remarquable par sa solidité philosophique, et aussi à l’origine d’une relation privilégiée entre Descartes et Elisabeth, que les commentateurs ont pu analyser, selon leurs grilles de lecture, comme de maître à disciple, ou bien comme témoignage d’une « amitié philosophique ».
Références :
DESCARTES, Correspondance avec Élisabeth et autres lettres. Introduction, bibliographie et chronologie par Jean-Marie BEYSSADE et Michelle BEYSSADE. GF Flammarion. Paris. 1989.
FOUCHER DE CAREIL Alexandre, Descartes et la Princesse Palatine, ou De l'influence du cartésianisme sur les femmes au XVIIème siècle. A. Durand. Paris. 1862.
KOLESNIK-ANTOINE Delphine & PELLEGRIN Marie-Frédérique, Elisabeth de Bohême Face À Descartes : Deux Philosophes ? Vrin. Paris. 2014.
RODIS-LEWIS Geneviève, Biographie de Descartes. Calmann-Lévy. Paris. 1995.
SERFATI Michel, René Descartes, Géométrie, Latin edition (1649), French edition (1637)’, Landmark Writings in Western Mathematics 1640-1940, (I. Grattan-Guinness ed.). Elsevier. Amsterdam, Boston, etc. 2005.
La séance se poursuivra en une lecture de lettres par Sylvette Ruiz-Serfati, Philippe Séguin, Michel Serfati
La correspondance entre Descartes (1596-1650) et Elisabeth de Bohême, Princesse Palatine (1618-1680), commencée en 1643, a fait l’objet, depuis Baillet (1691) d’un très abondant commentaire philosophique. Elle prit fin, deux mois avant la mort de Descartes, par la dernière lettre d’Elisabeth, du 4 décembre 1649. Dans les premières correspondances (1643), on découvre un intéressant échange « technique » sur un problème de géométrie plane. On y reconnaît une inflexion neuve de la méthodologie mathématique de Descartes - depuis 1637 et le temps de la Géométrie – en même temps que la démonstration d’une exceptionnelle pertinence de la position critique d’Elisabeth. Nous analyserons dans un certain détail cet échange mathématique – il fut, chez Descartes, le moment d’une incontestable reconnaissance de la compétence d’Elisabeth.
Par la lecture de brefs extraits des lettres échangées dans la suite d’une abondante correspondance, nous tâcherons ensuite d’esquisser simplement le style de la relation entre les deux protagonistes. Nous avons pour cela choisi une brève description d’une des (nombreuses) péripéties, de mai à décembre 1645, de la genèse de la rédaction par Descartes du traité Des Passions de l’âme (1649).
Ce fut un échange parfois remarquable par sa solidité philosophique, et aussi à l’origine d’une relation privilégiée entre Descartes et Elisabeth, que les commentateurs ont pu analyser, selon leurs grilles de lecture, comme de maître à disciple, ou bien comme témoignage d’une « amitié philosophique ».
Références :
DESCARTES, Correspondance avec Élisabeth et autres lettres. Introduction, bibliographie et chronologie par Jean-Marie BEYSSADE et Michelle BEYSSADE. GF Flammarion. Paris. 1989.
FOUCHER DE CAREIL Alexandre, Descartes et la Princesse Palatine, ou De l'influence du cartésianisme sur les femmes au XVIIème siècle. A. Durand. Paris. 1862.
KOLESNIK-ANTOINE Delphine & PELLEGRIN Marie-Frédérique, Elisabeth de Bohême Face À Descartes : Deux Philosophes ? Vrin. Paris. 2014.
RODIS-LEWIS Geneviève, Biographie de Descartes. Calmann-Lévy. Paris. 1995.
SERFATI Michel, René Descartes, Géométrie, Latin edition (1649), French edition (1637)’, Landmark Writings in Western Mathematics 1640-1940, (I. Grattan-Guinness ed.). Elsevier. Amsterdam, Boston, etc. 2005.
Adresse
Institut Henri Poincaré.
11 rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris
11 rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris
Autres Informations
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Michel SERFATI
IREM de Paris - Université Paris-Diderot
14 heures