Résumé
Mercredi 6 avril 2016 Philippe SÉGUIN - « Gauss — Goethe : le nombre — le regard — les limites et l’unité du savoir » à 14h à l'institut Henri poincaré
« Les rapports entre les nombres permettent de connaître la nature des
choses, les combinaisons de nombres permettent de connaître leurs
modifications et transformations. »
Cette assertion tirée du Cosmos d’Alexander von Humboldt (vol. 3,
paru en 1850), à laquelle Gauss (1777-1855) n’a certainement rien eu à
redire, aurait été rejetée par Goethe (1749-1832). A peu près tout séparait
les deux amis de Humboldt, lesquels ne se sont jamais rencontrés : leur
conception des mathématiques et des sciences en général, du monde des
hommes, du divin.
Pour illustrer les divergences fondamentales des deux protagonistes, je
m’appuierai avant tout sur le journal de travail et les Recherches
arithmétiques de Gauss, ainsi que sur le Werther et les Années de voyage
de Wilhelm Meister de Goethe.
Quelques lectures d’accompagnement :
- Gilain, C., Guilbaud, A., 1750-1850, Les sciences mathématiques,
CNRS Eds, 2015.
- Goldstein, C., Schappacher, N., Schwermer, J.,
The Shaping of
Arithmetic after C. F. Gauss's Disquisitiones Arithmeticae, Springer, 2007.
- Schlaffer, H. : La brève histoire de la littérature allemande, trad. M.
Rocher-Jacquin et D. Rocher, Editions de la Maison des sciences de
l’homme, 2004.