Présentation

« Raisonner » est devenu une compétence centrale dans les nouveaux programmes de Découverte du monde et de géographie en collège (Bulletin officiel spécial n°11 du 26 novembre 2015). De manière paradoxal, l’apprentissage du raisonnement en géographie fait l’objet d’une littérature ancienne en didactique en France. Le raisonnement en géographie est pensé par rapport à un talon épistémologique. Un raisonnement est géographique si :

· Il est multiscalaire : il prend en compte les acteurs et les facteurs à différents niveaux d’échelle

· Il est à l’interface entre l’environnement et la société : il prend en compte aussi bien les éléments du milieu physique que les éléments sociaux.

Ce qui est produit par les élèves est jugé au regard de ces critères. C’est la proximité entre les productions des élèves et celles des chercheurs qui est appréciée. Les raisonnements analysés sont généralement « sur l’espace » et non « dans » ou « avec » l’espace (Leininger-Frézal et Pigaki, 2015). Il s’agit de transmettre aux élèves des connaissances géographiques plus que de développer une pensée spatiale, même si cette finalité n’est pas absente. Ces travaux ne permettent pas de prendre en compte les interactions entre les savoirs d’expérience, issus de représentations ou de pratiques spatiales que nous appelons géographie spontanée et les savoirs scolaires qui appartiennent à une géographie raisonnée. C’est sur ces interactions que le groupe Pensée spatiale travaille. Le groupe est dans sa première année de fonctionnement.

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